jeudi 18 décembre 2014

C'est ma terre !

Pontoise est le terminus de notre voyage. La boucle est bouclée en 180 jours et 23 615 kilomètres.


Le tour de l'Europe ? Certainement, un tel projet ne peut pas, par définition, être unique et universel.
Un tour en Europe ? Certainement, parmi les chemins nombreux qui s'offraient à nous, nous en avons choisi un, et donc renoncé aux autres.
Notre tour en Europe ? Oui, "on l'a fait!", à l'aube de notre vie à deux, nous avons voulu embarquer à bord de notre Jumpy (notre premier achat en commun) et vivre, pas vraiment dans 3 m², mais plutôt dans les 10 millions de kilomètres carré de paysages et de cités qui forment l'Europe.

Nous en avons maintenant la conviction : il y a de belles choses à voir partout, bien sûr en Norvège, en Grèce, en Italie, mais aussi au fin fond de la Roumanie, de l'Albanie et de la Lituanie. Nous n'oublions pas non plus qu'il y a de belles choses à voir ici, en France, "chez nous", et Jumpy a encore, espérons le, de doux week-ends et vacances en réserve sous le capot.

Nous avons maintenant hâte de vous retrouver en vrai, vous tous qui nous avez suivi, pour partager ensemble, rattraper le temps qui court, imprimer les souvenirs, et rêver à de nouvelles aventures.
Merci pour votre lecture, vos pensées, vos gentils mots, et préparez-vous, car "on a trop de choses à se dire" (Lucie, bavarde professionnelle)




"Au fond, j'crois qu'la Terre est ronde, pour une seule bonne raison, après avoir fait l'tour du monde, tout ce qu'on veut, c'est être à la maison" (Orelson)

Et si, partir loin et ailleurs, c'était finalement mieux connaître ce qu'il y a au fond de nous, et apprécier de rentrer ici ?


J'irais dormir chez vous. (2/2)

On reprend la route et montons un peu plus vers le nord. Dans la banlieue de Lyon, halte dans la famille paternelle de Lison. On fait la surprise aux cousines... comme si on allait les oublier ! Moments privilégiés : elles s'improvisent guides touristiques dans le Vieux-Lyon, on monte à Fourvière, et nous baladons dans les rues illuminées. 




La barbe à papa : 
une spécialité franchement lyonnaise !


Martine, la tante de Lison, d'origine italienne, qui fut notre coach téléphonique durant notre séjour en Italie, nous fait poursuivre le voyage... Pizzas, parmesan et tiramisu nous attendent.






Présentation du Jumpy


On grimpe encore un peu... et retrouvons Fabien, un ami de Pierre, qui travaille à Chamonix. Pas de neige à l'horizon, mais nous nous débrouillons quand même pour en trouver un peu de la "faite-maison-canon" histoire de se lancer quand même quelques boules (bien gelées).




Vous trouvez qu'on repousse l'échéance ? Allez, cette fois-ci, d'une traite, on rentre à la maison !

J'irais dormir chez vous. (1/2)

FRANCE ! C'est au col de Tende que nous retrouvons notre pays, 21 677 kilomètres et 165 jours après l'avoir quitté. Nous nous octroyons deux semaines pour remonter doucement vers la région parisienne, et effectuons de joyeuses haltes, jalonnées par les retrouvailles avec nos proches.


Nous retrouvons Ludo et Clémentine, des collègues de Pierre, à Nice, puis filons au pays de Pagnol, sur les flancs du Garlaban où nous dormons en secret au grand Vallon (terre familiale), dernière vraie nuit en autarcie dans notre Jumpy : mais... "le Jumpy, c'est pas fini, le Jumpy, c'est pour la vie !"



A Lascours, près d'Aubagne, nous sommes accueillis comme des rois dans la famille maternelle de Lison : la grand-mère, les cousins et le beau-cousin, les oncle et tante, la soeur, et les parents qui ont fait le déplacement. "Ils sont rentrés !" Quel plaisir d'être ensemble ! C'est un peu (beaucoup) Noël avant l'heure. 
Nous avons vu beaucoup de choses, mais... connaissons-nous LA base qui vient de chez nous ? Pierre (re)découvre la bouillabaisse de Mémé, le fricot d'artichaut, les aubergines à la Parmesane, les cannelloni (et oui, c'est la Méditerranée aussi ici), les queues de langoustes...

Une affaire de famille.





Puis, on se dégage un sas de décompression à La Verdière, au "cabanon" familial dans le Var, près des gorges du Verdon. Pauline descend de Paris pour partager avec nous quelques jours hors du temps dans cette petite maison au fond des bois. Retour aux sources !




samedi 6 décembre 2014

Mange, prie, aime.



La formule magique de Julia Robert ? Non, celle des italiens que nous découvrons avec bonheur pour notre dernière quinzaine en solitaire et sans assistance. On plonge au cœur cette joyeuse philosophie, qui est comme la vie et une assiette de bonnes pâtes : généreuse et savoureuse. Elle ne coûte pas grand chose mais fait beaucoup de bien.

Mange !

Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les couleurs, mais un point commun dans les nombreuses spécialités qui ont croisé notre route : que du bon, du frais et... du gras (mais c'est pour ça que c'est bon!). De belles pizzas bien croustillantes sur lesquelles on ajoute à souhait : mozzarella di Bufala, gorgonzola, Parmigiano Reggiano, ricotta pour la quattro formaggi, ou alors du jambon de Parme, du speck, des aubergines, poivrons, asperges... 


En version détournée et à grignoter, on s'initie à la panzerotti (entre le beignet et la calzone fourrée), la focaccia (pain blanc garni, un peu comme la fougasse), et la mozzarella panée à l'origan. 
La surprise, c'est les gnocchi di patata si fondants : rien à voir avec ceux qu'on mange en France, et les tortelli di zucca : des ravioles au potiron, spécialité de Parme, si doux à nos palais ! On n'oublie pas que nous avons un cuisinier dans nos valises et une belle cuisine dans le Jumpy, et avec les produits frais du terroir, nous mangeons des pâtes à la carbonara, des gnocchis au pesto, et un risotto aux champignons à faire pâlir les italiens !


Côté sucré, nous ne sommes pas en reste, et c'est les glaces qui nous mettent une claque : pourtant pas de très grands amateurs, nous sommes vite devenus fans et avons compris la réputation des gelateria
Il y a les classiques, crémeuse à souhait : chocolat sous toutes ses formes (blanc, au lait, nutella), fleur de lait (la vanille italienne), pistache (redécouverte sous un nouveau jour), noisette (l'éternelle préférée de Pierre), noix, amande... Les fruitées, si rafraîchissante même en novembre : framboise, orange sanguine, figue, kaki (toutes épatantes de ressemblance avec le fruit original)... Et les mélanges inventifs et audacieux : ricotta-miel-sésame, mascarpone-pomme-cannelle, et potiron-cannelle (la révélation de Lison).


Au cours des journées pluvieuses, nous apprécions beaucoup les cioccolata, qui ressemble plus à une crème au chocolat qu'au chocolat chaud que l'on connait, tellement le breuvage est crémeux et épais. La cuillère tient seule dessus, ce n'est pas un trucage. 



On n'oublie pas les cappuccino, à la mousse de lait onctueuse, et le café évidemment ! Pierre, ce fou, ne jure que par les ristretto (une minuscule gorgée au fond du verre), et même quand on demande un lungo (allongé), la tasse est loin d'être remplie !
Nous approchons la période de Natale, et le panettone, brioche de Noël aux fruits secs, est roi ! Le pandoro de Vérone (nature) a nos faveurs pour le petit déjeuner.
Quoi, vous n'êtes pas encore en Italie ?!


Prie !

La ferveur religieuse des italiens n'est plus à prouver, et encore aujourd'hui, l'église (et l'Eglise) est au centre de la vie populaire. Que ce soit pour se retrouver, discuter sur la place où se groupent les terrasses des cafés, allumer une bougie à la Madone, le clocher n'est jamais bien loin. A toute heure, les bancs ne sont jamais vides, et le plus souvent, même dans les églises les plus modestes, un prêtre est présent pour les confessions.
Mais surtout, en Italie, l'église concentre les plus beaux témoignages de l'Art au fil du temps. Ce sont de véritables musées à ciel ouvert ! Les façades rivalisent de grandeur et marquent chaque courant artistique : marbre rose et blanc, flèches élancées, statues gothiques, rosaces ouvragées, baptistères en brique, colonnes aux chapiteaux anciens, lourdes portes de bronze sculptées... Et l'intérieur offre ses trésors à qui prend le temps de les observer : voûtes finement ornées, autels dorés, coupoles immenses, et, bien sûr, fleuron de la Renaissance, chefs-d'œuvre de peinture (Léonard de Vinci, Michel Ange, Botticelli...) dévoilant un visage serein d'ange, une aura lumineuse sur l'enfant Jésus, des étoffes précieuses en mouvement sur les vêtements des Mages, la main douce de Marie, le bâton protecteur de Joseph.

Parmi la très belle et grosse poignée d'églises visitées, nous avons bien sûr nos préférées ! 
A Vérone, celle de San Zeno est décorées de fresques racontant de belles histoires, et la crypte, à mi-hauteur dans le chœur, donne la curieuse impression d'une église à deux étages. 


A Venise, nous ne pouvons tomber sous le charme bien différent de la basilique San Marco, aux mosaïques presque byzantines d'un reflet éclatant. A Milan, la façade du Duomo est d'une richesse épatante et croule sous le poids de ses 2500 statues. 


Enfin, au Colle Don Bosco, à côté de Turin, nous marchons sur les pas d'un voyage scolaire de Lison il y a plus de 10 ans, et retrouvons la basilique moderne aux allures de bateau en bois, où le Christ, immense (8 mètres de haut et 3 tonnes), accueille les fidèles les bras ouverts.



Aime !

A Vérone et Venise, l'amour occupe la place principale. Mais comme on n'a pas tellement envie de finir comme Roméo et Juliette, ni de jouer aux amoureux transis sur les gondoles, on se dit que finalement, même en Italie, notre plus belle preuve d'amour, c'est notre Jumpy.


Ciao Italia ! - du 17 novembre au 1er décembre


La transition entre l'Autriche et l'Italie se fait en douceur : dans les Dolomites, on est à mi-chemin entre les deux cultures et les deux langues, puisque cette région frontalière est italienne seulement depuis une centaine d'années. Le Tyrol s'étire jusqu'ici et nous offre encore de beaux sommets saupoudrés. Nous passons in extremis, mais sans prendre de risques, un col à 2244 mètres, dévoilant un paysage splendide, enseveli sous une épaisse couche de neige : la saison de ski se prépare ! 


Comme nous ne sommes pas équipés (ni nous, ni Jumpy), nous rejoignons vite la vallée pour de petites randonnées. Les villages sont déserts : nous sommes dans la période la plus creuse, l'été est déjà bien loin et l'hiver ne débutera que début décembre, ce sont les vacances pour les hôteliers et les saisonniers.

A Bolzen, les collines sont couvertes de vignes rousses qui déferlent jusque dans la ville. Ah, le raisin italien ! Le panorama, mis en valeur par un ciel nuancé, est sublime.




Puis, on change de décor et de température en quelques kilomètres seulement, c'est d'ailleurs un peu déboussolant ! Sur les rives du lac de Garde, il y a comme un air de Méditerranée avec un ciel bleu intense, une douceur exceptionnelle, des oliviers, figuiers et cyprès en pagaille. 



Sur les conseils d'un marchand de journaux un peu éberlué, nous grimpons à la Madona della Corona, haut lieu de pèlerinage de la région. Au cours d'un détour hors des sentiers battus (la façon jolie de dire qu'on s'est perdus, quoi), nous longeons une jolie rivière qui s'écoule en cascades et marmites d'eau turquoise : merveilleux !


Nous traversons ensuite un chapelet de très belles villes, là encore, au patrimoine artistique et culturel très riche. Jumpy est mis à la porte de chaque centre historique, dommage pour lui, mais il faut avouer que le calme des ruelles sans voiture ajoute au charme ambiant. Verona, Vicenze, Trieste, Ferrara, Bologna... évoquent pour nous de délicieuses balades, au hasard de nos envies et flâneries.



Venise nous voyait arriver d'un œil septique : archi-touristique, débordant de fleurs bleues et de coussins roses, un air de "o sole mio" en tête, telle était la vision que nous en avions. Mais... sous un soleil lumineux, nous n'avons pu résister. En s'éloignant des points centraux (place Saint Marc inondée et pont du Rialto), nous nous sommes échappés du tumulte, et, se perdre entre les canaux sous les fenêtres au linge suspendu, nous a rendus romantiques... comme tout le monde !







Florence étale sa culture à la Galerie des Offices où sont rassemblés les trésors de peinture accumulés par les Médicis durant des siècles : bluffant ! Même sous la pluie, le célèbre ponte Vecchio resplendit. Il faudra tout de même revenir sous le soleil pour apprécier à leur juste valeur tous les talents de Firenze...



Milan nous accueille pour notre dernier week-end en terre italienne et, à l'étranger aussi. C'est surtout Hubert, et son coloc' Paul qui nous ouvrent leur porte pour nous faire découvrir la ville où ils vivent depuis quelques mois grâce à ce cher Erasmus. 


On suit leurs conseils avisés, partageons de chouettes moments, et adhérons au mode de vie milanais (enfin, le luxe et la mode en moins, car il faut avouer qu'avec nos manteaux Quechua, on ne se fond pas hyper bien dans le paysage) ! 
Par contre, l'Aperitivo est un concept fou qui consiste à ce que, le soir dans les bars, la consommation soit gratuitement accompagnée d'un plateau de bonnes choses à picorer, voire carrément d'un buffet à volonté. A exporter de toute urgence !



samedi 22 novembre 2014

Alter ego

C'est terrible c'est affreux
Ils se moquent de tout
L'amour s'amène et nous, pauvre pouilleux
Ils nous jettent tous les deux
Sous les diamants des étoiles
Quel magique univers
Mais dans cette romantique atmosphère
Ça sent mauvais dans l'air

L'amour brille sous les étoiles
D'une étrange lumière
La terre entière en parfaite harmonie
Vit un moment royal

L'amour brille sous les étoiles
D'une étrange lumière
La terre entière en parfaite harmonie
Vit sa plus belle histoire

L'amour brille sous les étoiles
Illuminant leurs cœurs
Sa lumière éclaire à l'infini
Un sublime espoir
S'ils s'enfuient vers leurs rêves ce soir
Dans leur folle ronde
Si notre ami nous dit au revoir
NOUS SERONS SEULS AU MONDE

Tonton bourlingueur !


Louise, le jour de ta naissance, à Torri Del Benaco en Italie,
il faisait beau dans le ciel et dans nos cœurs !